Les partis bourgeois refusent d’adhérer à la task force internationale sur les oligarques. Au lieu de traquer les fortunes russes sanctionnées, ils se complaisent dans un modèle d’affaires douteux. Une décision qui contribue à financer la guerre de Poutine et ne fera qu’augmenter la pression internationale sur la Suisse.
Nicolas Walder, conseiller national GE

La Suisse reste sous les feux de la critique, car elle n’applique guère les sanctions contre la Russie et sabote par conséquent la procédure européenne uniforme contre la guerre de Poutine. C’est pourquoi les VERT-E-S ont demandé, par voie de motion de Franziska Ryser, l’adhésion à la REPO, la task force internationale sur les oligarques.

Après le Conseil fédéral, c’est au tour des partis bourgeois du National de rejeter cette revendication, contrairement à ce que leurs présidents avaient déclaré à la presse. Le signal lancé par la droite est donc clair : en cas de doute, nous ne soutenons pas l’Ukraine, mais défendons un modèle d’affaires douteux reposant sur l’argent des oligarques russes. Après plus de deux ans de guerre, ils n’ont accordé un soutien concret qu’à l’armée suisse et à l’industrie suisse de l’armement.

La décision d’aujourd’hui n’est que la suite logique d’une tactique dilatoire peu glorieuse des partis bourgeois. Ils savent qu’ainsi ils méprisent la population, qui fait preuve, elle, d’une grande solidarité avec l’Ukraine.