L’accord de libre-échange avec le Mercosur ne va pas seulement à l’encontre de la politique commerciale défendue par les VERT-E-S, mais également à l’encontre des objectifs internationaux de protection du climat et de la biodiversité. Les délégué‑e‑s Vert‑e‑s ont adopté une résolution pour stopper l’accord avec le Mercosur, si celui-ci ne comprend aucune exigence en matière de durabilité, à la fois contraignante et ayant force exécutoire. « Nous disons non à un accord de libre-échange avec des Etats qui bafouent les objectifs de l’accord de Paris sur le climat et surexploitent les ressources naturelles. Nous voulons un commerce équitable au lieu d’un libre-échange effréné et des sanctions efficaces en cas de non-respect des normes environnementales et sociales », précise Maya Graf, conseillère nationale. Les VERT-E-S militent depuis des années pour de nouvelles règles commerciales. Grâce à la pression de leur initiative pour des aliments équitables et au contre-projet à l’initiative de l’Union suisse des paysans, il a été possible d’inscrire le principe d’une économie agro-alimentaire durable dans la Constitution. « Le Conseil fédéral doit mettre en œuvre le nouvel article constitutionnel 104a pour des relations commerciales transfrontalières durables. La protection des animaux, de l’environnement et de la forêt tropicale ne doit pas être sacrifiée sur l’autel des intérêts de certaines branches économiques », ajoute Maya Graf.

« Le Vert ne peut être que social »

Adopté à l’unanimité, un manifeste fixe les trois axes d’une politique climatique Verte pour la prochaine législature : premièrement, il propose de donner la priorité aux dossiers décisifs pour le climat, vu l’urgence de la situation. En doublant le rythme des séances de la commission de l’environnement, la loi sur le CO2 pourrait être sous toit en été 2020 au plus tard. Deuxièmement, la place financière suisse doit prendre davantage de responsabilités pour atteindre l’objectif Vert de la neutralité carbone d’ici 2030. Seul un plan de réduction contraignant incite à investir dans les technologies renouvelables et non fossiles. Troisièmement, les VERT-E-S veulent remettre à l’agenda du prochain Parlement le contre-projet à l’initiative pour une économie verte. « Non seulement le climat, mais les autres écosystèmes atteignent leurs limites de résistance », explique Bastien Girod. « Seule une économie circulaire peut dissocier bien-être et qualité de vie de la destruction de la nature. »

Regula Rytz, présidente des VERT-E-S suisses, est persuadée que « dans sept semaines se dérouleront les élections du climat ». « L’ouverture aux changements nécessaires dépend de la cohésion et de l’équité dans notre société. C’est pourquoi, la politique environnementale des VERT-E-S est toujours liée à des progrès sociaux et en matière d’égalité. Car, pour nous, le Vert ne peut être que social. »