Être ou ne pas être : bouquet de mesures en faveur du climat
Aujourd’hui à Berne, les délégué-e-s des Verts suisses ont décidé de soutenir le contre-projet à l’initiative « Pour la sécurité alimentaire ». En avril, ils avaient déjà recommandé le double Oui à la « Prévoyance vieillesse 2020 ». La protection concrète du climat était au cœur de cette assemblée : pour les délégué-e-s, il est grand temps de prendre le tournant énergétique dans le domaine des transports. Ils ont voté une résolution dans ce sens.
Les Verts suisses ont lors de leur Assemblée des délégué-e-s (AD) aujourd’hui à Berne décidé de soutenir avec un Oui clair et net le contre-projet à l’initiative « Pour la sécurité alimentaire » (1 non, 2 abstentions). Les Verts ont su marquer de leur empreinte ce contre-projet qui reprend deux revendications centrales de leur initiative pour des aliments équitables : d’une part en exigeant davantage de durabilité dans les importations agricoles et d’autre part en luttant contre le gaspillage alimentaire. Pour les délégué-e-s, un Oui au contre-projet permettrait d’envoyer un signal fort en faveur d’une politique agricole plus écologique. Il s’agirait également d’une petite victoire d’étape pour l’initiative pour des aliments équitables, dont le texte va cependant plus loin et de façon bien plus concrète.
Un des succès verts les plus importants de 2017 est le Oui à la Stratégie énergétique 2050, s’est réjoui Regula Rytz, présidente des Verts suisses. « Maintenant il s’agit de mettre les mains à la pâte. Et sans les propositions des Verts, l’Accord de Paris sur le climat ne pourra pas être mis en œuvre. » Les Verts exigent que des mesures urgentes soient prises dans le domaine des transports et pour sortir de la mobilité fossile. Les délégué-e-s ont adopté une résolution détaillant les actions à mener pour éviter et transférer le trafic. Les Verts ne proposent donc pas d’interdictions, mais au contraire un meilleur aménagement du territoire, de l’auto-partage et une promotion de l’électro-mobilité. « Devoir déplacer une tonne et demi de tôle pour transporter une personne d’un point A à un point B n’est pas efficient. Que ce soit avec de l’essence, du diesel ou de l’électricité », a déclaré Balthasar Glättli.
Pour les Verts, la candidature de « Sion 2026 » aux Jeux olympiques d’hiver détonne dans le paysage de la politique climatique. « Organiser des JO est une décision anachronique, en raison du réchauffement climatique mais également pour des motifs budgétaires », a expliqué la conseillère nationale Lisa Mazzone. Il est d’autant plus préoccupant que la population des cantons concernés n’a pas encore pu s’exprimer pour dire si oui ou non elle souhaite un tel évènement. Contrairement aux Grisons où le projet d’une candidature aux JO a échoué au mois de février pour la 2e fois dans les urnes. Pour les Verts, un tel diktat de la part des autorités est contraire à la démocratie. Les délégué-e-s exigent de la Confédération qu’elle prévoit une votation populaire sur « Sion 2026». Une pétition porteuse de ces revendications a été lancée lors de l’AD. Elle sera accompagnée d’interventions parlementaires.
Les Verts ont le vent en poupe pour ce deuxième semestre 2017, a souligné la présidente Regula Rytz. En plus des succès électoraux et le Oui à la Stratégie énergétique 2050, des thématiques portées par les Verts depuis longtemps réunissent aujourd’hui des majorités, comme par exemple le mariage pour tous. Quant aux éventuelles ambitions de briguer un siège au Conseil fédéral, Regula Rytz a expliqué clairement : « Nous voulons concentrer nos efforts sur des actes politiques concrets. Pour cela, nous devons devenir encore plus forts et progresser lors des élections fédérales de 2019 ! »