Exportations de matériel de guerre : dernière chance d’éviter un référendum
Le Conseil national entame aujourd’hui la discussion sur la loi sur le matériel de guerre. S’il suit l’avis de sa commission compétente, et qu’il assouplit donc largement l’exportation de matériel de guerre, les VERT-E-S, au sein d’une large alliance de la société civile, lanceront un référendum.
Lors de sa dernière séance, la Commission de la politique de sécurité du Conseil national a décidé d’affaiblir considérablement la loi sur le matériel de guerre. Désormais, les exportations directes ou indirectes de matériel de guerre seraient possibles même vers des pays en proie à la guerre civile et vers des États autoritaires qui commettent de graves violations des droits humains ou qui sont susceptibles d’utiliser ces armes contre leur propre population.
Comble du cynisme, il sera toujours interdit d’exporter ce matériel vers l’Ukraine, alors que cette modification de la loi a justement été initiée suite à l’attaque de la Russie contre l’Ukraine. « Les VERT-E-S n’accepteront en aucun cas les exportations incontrôlées d’armes vers des pays en proie à la guerre civile ou des États autoritaires. Si le Conseil national ne corrige pas cette décision, nous lancerons au sein d’une large alliance un référendum contre le démantèlement de la loi sur le matériel de guerre », prévient Clarence Chollet, conseillère nationale NE.
Pour les VERT-E-S, il est clair que cette réforme sert avant tout les intérêts financiers de l’industrie suisse de l’armement. Elle tourne les dos aux valeurs que la Suisse devrait défendre en matière de politique étrangère et de sécurité comme la promotion de la paix et la protection des droits humains. Un monde plus sûr a besoin d’un renforcement de la coopération internationale, pas d’une hausse incontrôlée des exportations d’armes.