La Suisse, en tant que plaque tournante du négoce des matières premières, participe au financement de la machine de guerre russe. Elle se rend ainsi responsable de corruption, pollutions et violations des droits humains. Le Conseil national a aujourd’hui la possibilité de mettre à long terme davantage de transparence dans ce business important pour la Suisse: en créant une autorité de surveillance du négoce des matières premières.
Sophie Michaud Gigon, conseillère nationale VD

La Suisse a longtemps encouragé l’implantation des multinationales des matières premières. Aujourd’hui, environ 80% du pétrole russe est négocié via la Suisse. En raison de la guerre en Ukraine, il est grand temps de surveiller ce secteur aussi lucratif que peu transparent.

Lors du débat spécial sur la guerre en Ukraine, les VERT-E-S vont demander la création d’une autorité de surveillance du négoce des matières premières (ROHMA), à l’instar de l’autorité de surveillance des marchés financiers, la FINMA. Si la Suisse veut réellement prendre des sanctions contre la Russie, elle doit se donner les moyens de les mettre en œuvre. La ROHMA est un pas important dans cette direction.