L’énergie nucléaire est la technologie la plus dangereuse, chère et compliquée qui soit pour produire de l’électricité. L’initiative pour sortir du nucléaire demande par conséquent l’interdiction des centrales nucléaires en Suisse. Les centrales de Mühleberg et Beznau doivent être mises hors service dès que possible. Les autres centrales devront être arrêtées après 40 années d’exploitation, ou plus rapidement si la sécurité l’exige.

Economie, efficience et renouvelables
Les Verts démontrent dans leur scénario comment les cinq centrales nucléaires suisses peuvent être remplacées grâce aux économies d’énergie, à l’efficience énergétique et au courant vert. Les Verts donnent priorité aux économies d’énergie, il faut mettre un terme au gaspillage. Le fonctionnement de machines et d’appareils sans utilisation consomme à lui tout seul le courant produit par deux petites centrales.

Pour améliorer l’efficience énergétique, il faut remplacer les chauffages électriques, produire l’eau chaude au moyen de collecteurs solaires, rendre les éclairages plus efficients, et appliquer des exigences minimums en matière de consommation d’énergie aux appareils et moteurs industriels. Le développement et l’extension des énergies renouvelables sera accéléré grâce à la sortie du nucléaire. Les économies d’énergie et des mesures d’efficience permettent d’économiser au total 19 TWh par année, soit le quart de la totalité du courant consommé. C’est payant : l’énergie la plus écologique et la plus avantageuse reste toujours celle qui est économisée.

Parmi les énergies renouvelables, c’est en particulier le photovoltaïque qui gagnera en importance et son prix va baisser. En matière d’énergies renouvelables, les Verts accordent la priorité aux projets qui n’entrent pas en conflit avec la protection de la nature.

Recherche d’une alliance élargie
« Pour réaliser la sortie du nucléaire, les Verts recherchent l’alliance la plus large possible, au parlement, dans la société et dans la rue », a déclaré le président Ueli Leuenberger. Les demandes dans ce sens aux partis, aux personnalités du monde économique et politique ainsi qu’aux organisations de défense de l’environnement sont déjà en route.

Les Verts poursuivent toutefois aussi la voie parlementaire. Ils ont proposé une session spéciale qui se tiendra durant la session d’été en juin et lors de laquelle toutes les interventions concernant la politique nucléaire – y compris l’intervention des Verts demandant la sortie du nucléaire – seront soumises au vote. Les membres du parlement devront être capables de distinguer les couleurs – et presser le bouton vert.