La contre-proposition du Conseil fédéral est en contradiction avec une politique climatique qui vise l’objectif des 2°C. Pour cela il faut en effet que les émissions du trafic routier baissent d’au moins 80 pour cent d’ici 2050. Les amendes sont trop basses et ne dissuadent que peu de personnes à acheter un véhicule nuisible au climat.

Les objectifs que le Conseil fédéral s’est fixés en matière d’émissions sont en outre beaucoup trop bas. L’émission maximale de 130 g de CO2 par kilomètre correspond bien à l’objectif de l’UE, ce n’est toutefois pas une valeur limite, mais une valeur moyenne. Cela signifie que les véhicules émettant beaucoup peuvent continuer à être vendus tant que leurs émissions de CO2 sont compensées par les véhicules n’émettant que peu. La conséquence n’en serait pas moins d’émissions, mais plus. Cette tiède contre-proposition montre clairement que la ‘vache sacrée ‘ qu’est l’automobile continue de bénéficier de grands privilèges.

Les incitations et les valeurs limites ne sont en outre pas en contradiction. C’est ce que montre le modèle de prescriptions énergétiques des cantons (MoPEC) et les programmes d’assainissement des bâtiments. Il faut donc aussi appliquer les incitations autant que les prescriptions (émissions maximales de CO2) dans le domaine du trafic routier.

Plus de sécurité

La sécurité doit être mieux prise en compte. Des études montrent que la sécurité est importante lors de l’achat d’un véhicule. La présence et l’augmentation de tout-terrains dangereux conduisent à une escalade et empêchent les véhicules légers et plus favorables au climat de percer.