Le projet de loi du Gothard repose sur de fausses suppositions. C’est l’Office fédéral des routes OFROU lui-même qui a modifié ces dernières semaines les bases décisionnelles qui avaient permis au Conseil fédéral et au Parlement à prendre une décision. De toute évidence, le tunnel du Gothard est en bien meilleur état qu’il avait été admis jusqu’alors. Selon l’OFROU, le tunnel peut être exploité pendant au moins 20 ans sans problème sans devoir être fermé la journée.

L’association  « Non au 2e tunnel au Gothard », qui a lancé le référendum contre le 2e tunnel, soutenait ce point de vue lors d’une conférence de presse à Berne. Très rapidement, 2 millions de camions en transit traverseront la Suisse et feront de notre pays un enfer de transit. Ce qui déprécierait énormément les investissements faits au Gothard.

Jon Pult, président de l’Initiative des Alpes et coprésident de l’association « Non au 2e tunnel au Gothard » affirmait que le projet soumis à la votation était une attaque frontale à la Constitution. « Des faits en béton et acier seront créés et le transit routier encouragé. Personne ne croit sérieusement que seules deux des quatre voies seront exploitées pleinement une fois construites. » Le Conseil fédéral et le Parlement sabote la politique des transports pratiquée jusqu’à aujourd’hui qui vise le transfert des marchandises de la route au rail.

Plutôt que de gaspiller trois autres milliards pour une construction superflue au Gothard, les ressources limitées devraient être mises à disposition des régions urbaines où les pendulaires restent quotidiennement bloqués dans des embouteillages – et non au Gothard. « Si l’argent est englouti pour une variante de luxe au Gothard, il manquera pour résoudre les immenses problèmes de circulation dans les agglomérations, constatait Daniel Brélaz, syndic de Lausanne et conseiller national vert (lien de son discours), qui ajoutait que cela n’était pas seulement valable pour la Suisse romande mais pour toutes les villes suisses. »