Lors de la séance du 9 septembre, la Commission des Institutions politiques (CIP) du Conseil national a rejeté toutes les propositions de Verts visant à la réforme du Conseil fédéral.

Alors que l’ensemble des forces politiques conviennent qu’il y a nécessité d’agir face au manque de cohérence et d’efficacité dans le Conseil fédéral, lorsqu’il s’agit d’aborder des solutions concrètes, le conservatisme reprend le dessus. Les partis politiques gouvernementaux sont plus attentifs à protéger leurs intérêts partisans qu’à trouver des solutions pour le bon fonctionnement des institutions.

Cette attitude conservatrice est encore plus surprenante chez le Parti Socialiste qui a hier largement contribué à fermer le débat. En effet, il a :

  1. refusé d’entrer en matière sur un mode d’élection par liste (09.525 et 10.412), alors qu’il avait en 2007 largement soutenu une proposition similaire (05.444),
  2. refusé une procédure de destitution d’un Conseiller fédéral pour motifs graves (10.413), alors qu’il avait soutenu un amendement similaire en 1998, et
  3. refusé de soutenir une motion pour des législatures complètes (10.3135) qui a été acceptée au Conseil des Etats en juin 2010, y compris avec les voix socialistes.

C’est dire que les Verts sont attentifs au soutien dont bénéficiera leur candidate, Brigit Wyss, à l’élection au Conseil fédéral. Aucune des 51 voix socialistes ne doit manquer à cette candidate qui s’engage pour une Suisse plus ouverte au développement durable et plus progressiste.