Pour les Verts la politique de santé doit viser les objectifs prioritaires suivants:

  • Prévention et promotion de la santé efficaces
  • Soins de qualités garantis à chacun
  • Solidarité entre les assurés
  • Stabilisation des coûts

L’initiative « pour la baisse des primes d’assurance dans l’assurance de base » est un leurre: une réduction des primes selon l’initiative ne peut être réalisée que par un démantèlement de l’assurance de base. Les personnes à faible revenu qui ne peuvent pas se payer de coûteuses assurances complémentaires seraient les premières à en faire les frais.

Les Verts rejettent aussi le contre-projet du Conseil des Etats. Un nouvel article constitutionnel n’est absolument pas nécessaire. L’obligatoire est déjà réglé dans la loi sur l’assurance maladie. Le projet du Conseil des Etats demande plus de concurrence et plus de responsabilité individuelle de la part des assurés. Cela pourrait déboucher sur davantage de réserves et de franchises et sur une médecine à deux vitesses.

Le contreprojet va aussi dans la mauvaise direction. Le droit aux soins de santé est garanti à tous. L’appel à davantage de concurrence et à la responsabilité individuelle que comporte le projet du Conseil des Etats, de même que l’usage constant de formules potestatives, défauts encore aggravés dans la proposition de la minorité de la commission du Conseil national, nous conduisent vers une médecine à deux vitesses. Les Verts appellent aussi de leurs vœux une stabilisation des coûts. Mais pour atteindre ce but, ce n’est pas davantage de concurrence ou le démantèlement de l’assurance de base qui sont nécessaires, mais par exemple, une régionalisation des soins, une approche thérapeutique globale, une meilleure coordination dans la planification hospitalière et dans le déroulement des soins, des économies dans les spécialisations médicales et dans les médicaments.

L’initiative « Oui aux médecines complémentaires » correspond aux objectifs d’une politique de santé verte. Elle prône une médecine intégrative (collaboration étroite entre médecine traditionnelle et médecine complémentaire) qui contribue à la diversité des approches thérapeutiques. De plus, les méthodes de la médecine complémentaire appartiennent incontestablement aux thérapies les moins coûteuses.