C’est à la toute fin de cette législature que se sera produit l’événement le plus important pour les Verts : durant la session extraordinaire consacrée au nucléaire, le Conseil national a approuvé quatre interventions du groupe des Verts, dont une demandant que la Suisse renonce le plus rapidement possible à l’énergie nucléaire. Cela prouve que les idées vertes sont en train de devenir majoritaires.

La sortie du nucléaire n’est pas le seul succès que les Verts puissent célébrer en politique environnementale : l’initiative pour un climat sain a été déposée avec 150’000 signatures après seulement neuf mois de collecte. Le Parlement ne pouvait ignorer ce signal fort : il s’est attelé à une nouvelle loi nationale sur le climat. L’initiative « pour des véhicules plus respectueux des êtres humains et de l’environnement » a également conduit le Parlement à édicter des prescriptions en matière d’efficience pour les nouveaux véhicules. Autre mesure bénéfique pour le climat, les grandes centrales à gaz devront désormais compenser 70 % de leurs émissions de CO2 sur le territoire suisse. La prolongation jusqu’en 2013 du moratoire sur les OGM dans l’agriculture est également une victoire verte.

Concernant les thèmes économiques et sociaux, les Verts ont également été très présents durant la législature qui se termine. On parle beaucoup au Parlement et dans les médias du « Green New Deal », que les Verts entendent concrétiser avec l’initiative pour une économie verte. En politique sociale, ils ont activement contribué à empêcher le vol des rentes et la 11e révision de l’AVS.

Une haute fonction
La reconnaissance du travail des Verts au Parlement s’exprime également par l’élection de Maya Graf au poste de seconde vice-présidente du Conseil national. Elle sera selon toute vraisemblance la première écologiste à occuper le perchoir de la Chambre du peuple en 2013.

Bien sûr, le groupe des Verts n’aura pas été à l’abri des échecs durant cette législature. Le double oui à l’interdiction des minarets et au renvoi des criminels étrangers aura été une cuisante défaite, non seulement pour les Verts, mais pour toute la Suisse. Ce repli massif sur une conception étroite de l’identité nationale est absolument contraire au projet d’ouverture sur le monde que les Verts défendent pour notre pays.