Loi sur le CO2 : la Suisse doit redevenir pionnière
L’actuelle loi sur le CO2 est encore en vigueur jusqu’à fin 2024. Le Conseil national discute aujourd’hui et demain jeudi de la législation qui lui fera suite. Pour les VERT-E-S, une chose est claire : il faut un projet ambitieux. La Suisse doit redevenir pionnière en matière de climat.
De plus en plus de pays surpassent la Suisse en matière de protection du climat. Dans le classement de Germanwatch sur la protection du climat, la Suisse a reculé de la 9e à la 21e place en 15 ans. « Ce recul de la politique climatique suisse montre qu’il manque au Conseil fédéral la volonté politique de protéger le climat de manière ambitieuse. Le Parlement doit remettre le Conseil fédéral sur les rails en proposant une nouvelle version de la loi sur le CO2 », déclare Delphine Klopfenstein Broggini, conseillère nationale GE.
Les VERT-E-S demandent que le Parlement agisse sur trois axes :
- 75% des émissions de gaz à effet de serre doivent être réduits sur le territoire suisse.
- Une taxe d’incitation doit être introduite pour les vols en jets privés.
- La FINMA et la BNS doivent montrer dans leurs rapports comment la place financière peut contribuer à la réduction des émissions de CO2.
Les VERT-E-S appuient leurs revendications sur le Oui de la population à la votation du 18 juin 2023 sur la loi climat : « En disant oui à cette loi, le peuple s’est clairement positionné en faveur de mesures efficaces de protection du climat. L’ère des énergies fossiles touche à sa fin. L’avenir sera renouvelable », poursuit Delphine Klopfenstein Broggini. Une étude de la Haute école zurichoise de sciences appliquées ZHAW conclut que jusqu’à 87’000 emplois peuvent être créés dans les domaines de l’assainissement des bâtiments, du remplacement des chauffages et des énergies renouvelables, si la Suisse accélère le tournant énergétique.