L’UDC veut interdire à la Suisse de prendre des sanctions contre Poutine. Son initiative pour la soi-disant « sauvegarde de la neutralité » vise plus à protéger les criminel-le-s de guerre que la Suisse. Ce texte jusqu’au-boutiste est cynique et dangereux car il nuit à notre sécurité en nous isolant diplomatiquement.
Nicolas Walder, conseiller national GE

Les VERT-E-S rejettent – on ne peut plus clairement – l’initiative sur la « neutralité », car elle veut interdire à la Suisse, berceau du droit international humanitaire, d’assumer ses responsabilités face aux pires violations du droit international. Et en interdisant à la Suisse de reprendre les sanctions des pays démocratiques contre les criminel-le-s de guerre, elle compromet gravement les intérêts de notre pays en l’isolant diplomatiquement et économiquement de ses principaux partenaires occidentaux, tout en rendant notre pays complice de ces crimes aux yeux du monde.

Il en va également de la sécurité d’un petit pays comme le nôtre, car elle repose sur un ordre international stable et de bonnes relations avec ses voisins : des fondements que l’initiative sape. L’initiative, lancée par une obscure alliance populiste émanant de l’UDC, de ses allié-e-s de la droite conservatrice et des coronasceptiques, est donc dangereuse.

Avec cette initiative, l’UDC et ses allié-e-s ont comme seul objectif de permettre à des entreprises peu scrupuleuses de poursuivre sans entrave leurs affaires avec des dictateurs et des criminel-le-s de guerre comme Poutine.