Oui auf financement additionel de l’AI
L’assurance-invalidité (AI) aide les personnes touchées par un mauvais coup du sort à se battre pour mener une existence digne et leur permet de se (ré)insérer professionnellement. Seulement voilà, elle est aujourd’hui confrontée à un déficit de quelque 13 milliards de francs. Raison pour laquelle, en vue de la votation fédérale du 27 septembre, le « Comité rouge-vert-centre : Oui à une assurance-invalidité solide » s’engage en faveur d’une hausse modérée et limitée dans le temps du taux de TVA qui permettra d’assainir ses comptes à long terme. De plus, le projet prévoyant de séparer l’AI du fonds de compensation AVS par la création d’un compte propre, le 1er pilier en sortira renforcé. Le Comité comprend notamment tous les parlementaires fédéraux du PS, des Verts, du PEV et du PCS.
Voilà 14 ans que les cotisations à l’AI des entreprises et des personnes assurées n’ont pas évolué. C’est l’une des raisons pour lesquelles l’assurance se retrouve aussi lourdement endettée, le trou se creusant d’environ 1,4 milliard de francs chaque année. Sans ressources supplémentaires, il ne sera ainsi pas possible de l’assainir.
Si l’on voulait combler ce déficit annuel par des mesures d’économies, il faudrait réduire les rentes d’environ 40%. Impensable du point de vue de la solidarité sociale. Personne, dans notre pays, ne devrait être confronté à la pauvreté pour cause de maladie, handicap ou accident. En période de crise il faut pouvoir compter sur des assurances sociales solides.
L’assainissement de l’Ai passe par une augmentation graduelle de la TVA limitée à sept ans et qui prendra fin en 2017. « La charge supplémentaire qui en découle pour les ménages est socialement supportable. Elle correspond, en moyenne à 0,16% du revenu (13 francs 80). Ce financement additionnel permet en outre de remplir une des promesses de la 5ème révision de l’AI qui s’est notamment traduite par une réduction de 30% des rentes et une formule uniquement potestative s’agissant de l’intégration professionnelle », souligne la conseillère nationale zurichoise des Verts Katharina Prelicz-Huber.
Sauver l’AVS
Le projet soumis au peuple permet également de garantir les rentes AVS. En acceptant le financement additionnel, l’AVS économisera quelque 10 milliards de francs. Le fonds AVS sera libéré à long terme de la charge de l’AI. Le financement additionnel permettra aussi à l’AVS de toucher quelque 2,3 milliards de francs sous la forme d’intérêts (330 millions de francs par année.
250‘000 personnes dépendent à divers titres des prestations de l’AI. Si l’assurance – par manque de moyens – n’est plus en mesure d’assurer sa mission, elles sont menacées de marginalisation et d’exclusion sociale. Par ailleurs, l’AI aura énormément de difficultés à veiller à l’insertion ou à la réinsertion professionnelle des personnes à sa charge. Le financement additionnel permet donc également de mettre en œuvre le principe de la réinsertion avant la rente.
Le « Comité rouge-vert-centre – Oui à une assurance-invalidité solide » est placé sous la coprésidence de la conseillère nationale Silvia Schenker (PS/BS), du conseiller national (VS) et vice-président du PS Suisse Stéphane Rossini, de la conseillère nationale Katharina Prelicz-Huber (Verts/ZH), de la conseillère national et présidente du Groupe des Verts de l’Assemblée fédérale Maya Graf (BL), de l’ancien conseiller national et président du PEV Suisse Heiner Studer (AG) et de la conseillère nationale Marie-Thérèse Weber-Gobet (PCS/FR).