D’ici 2030, l’Amazonie risque d’atteindre un point de nonretour. En Europe, pour un mois de juin, la Méditerranée n’a jamais été aussi chaude. Il est clair qu’au milieu de la crise climatique qui ne cesse de s’aggraver, la durabilité et la protection des droits humains doivent être au cœur de l’accord de libre-échange avec le Mercosur. Or, on peut en douter. « Davantage de libre-échange agricole, c’est davantage de destruction massive de l’environnement », précise Nicolas Walder, conseiller national GE. « Comme au Brésil : la forêt tropicale y est impitoyablement détruite, les monocultures empoisonnent les sols et l’eau se fait rare. Stoppons cette évolution au lieu de l’encourager. » 

Dans les pays du Mercosur, l’augmentation des exportations et le libre-échange agricoles favorisent une industrialisation exponentielle de l’agriculture au détriment de l’environnement, de la population et des animaux. Le défrichage à grande échelle, puis les monocultures libèrent de très grandes quantités de CO2 et détruisent des milieux naturels. Ces gigantesques monocultures érodent les sols, tarissent les sources d’eau et nécessitent de grandes quantités d’engrais et de pesticides chimiques. Produire du fourrage ou de la viande pour l’exporter en Europe et en Suisse supplante les cultures vivrières, chasse les petits paysan-ne-s et les communautés indigènes de leurs terres.  

« Nous sommes prêt-e-s pour le référendum contre un accord de libre-échange qui contribuerait à détruire la forêt tropicale. Nous ne voulons pas de dumping environnemental au détriment des consommateurs et consommatrices et du monde paysan », souligne Lisa Mazzone, présidente des VERT-E-S.  Le 29 mars 2025, les délégué-e-s des VERT-E-S ont déjà décidé de combattre, le cas échéant, par voie référendaire un accord de libre-échange sans dispositions efficaces et contraignantes pour le rendre durable et protéger les droits humains.