Pas de poulets au chlore dans nos assiettes, pas de Cybertrucks dans nos quartiers !
L’accord douanier conclu entre le Conseil fédéral et Donald Trump comporte de nombreuses zones d’ombre. Et pose des questions fondamentales. Le groupe parlementaire des VERT-E-S, réuni aujourd’hui en séance, déposera plusieurs interventions lors de la session d’hiver pour faire la lumière sur cet accord et protéger les standards suisses de qualité et préserver notre souveraineté.
Il y a une semaine exactement, le Conseil fédéral, avec le soutien démocratiquement discutable de quelques milliardaires suisses, claironnait avoir réussi à conclure un accord douanier à la baisse avec les Etats-Unis. Cette déclaration d’intention vague est le fruit de nombreuses concessions faites par la Suisse. Le Conseil fédéral entend renoncer à l’introduction d’une taxe sur les services numériques des géants américains de la tech, pourtant attendue depuis longtemps. Et il compte aussi assouplir les standards suisses en matière de sécurité alimentaire, de protection des animaux, de sécurité routière et de dispositifs médicaux. « Le Conseil fédéral a payé au prix fort la réduction des droits de douane. À l’avenir, des poulets chlorés pourraient se retrouver dans nos assiettes et les Cybertrucks d’Elon Musk pourraient rouler dans nos quartiers », dénonce la présidente du groupe des VERT-E-S, Aline Trede. En effet, il apparaît clairement que cet accord pourrait ouvrir la porte à l’importation de milliers de tonnes de poulets chlorés et de viande bovine aux hormones sans aucun droit de douane. Les consommatrices et consommateurs en paieraient le prix fort.
Pression sur l’agriculture suisse
De plus, l’importation de tonnes de viande bon marché produite industriellement à l’autre bout du monde exerce une pression énorme sur l’agriculture suisse, les normes suisses en matière de bien-être animal et les méthodes de production durables. En d’autres termes, elle est néfaste pour l’environnement et le climat. « Après l’accord avec le Mercosur, c’est un nouveau coup dur que le Conseil fédéral assène au climat, à l’environnement et à l’agriculture suisse », souligne Sophie Michaud Gigon, conseillère nationale VD. Lors de la session parlementaire d’hiver, le groupe des VERT-E-S déposera plusieurs interventions pour faire toute la lumière sur les tenants et aboutissants de cet accord. Les interventions viseront à empêcher l’importation de poulet au chlore ou de Cybertrucks, l’achat massif d’armement américain ou les atteintes aux processus démocratiques suisses.
Non à une politique commerciale nuisible au climat
Pour le groupe des VERT-E-S, il est clair que le Conseil fédéral ne doit pas mener une politique économique étrangère qui nuit à l’environnement, au climat et à la population. Les VERT-E-S s’y engagent : c’est pourquoi nous avons d’ores et déjà annoncé notre intention de combattre l’accord avec le Mercosur par référendum si nécessaire. Et que nous avons lancé une pétition afin d’empêcher l’importation de poulets chlorés. Des milliers de personnes inquiètes, dont des agriculteurs et agricultrices, l’ont déjà signée.
Alors que l’UDC pro-Trump applaudit cet accord néfaste pour l’agriculture des deux mains, les VERT-E-S invitent les représentant-e-s du monde agricole à adhérer au seul parti qui s’engage vraiment pour renforcer l’agriculture locale et à garantir la production d’aliments sains en Suisse.