« Toute pénétration non consentie doit pouvoir être reconnue et punie en tant que viol. Le Parlement doit maintenant ancrer le consentement dans la loi », soutient Lisa Mazzone, conseillère aux États GE. Dans un sondage d’Amnesty International, 81% des personnes interrogées déclarent s’assurer du consentement de leur partenaire lors de relations sexuelles. 45% des sondé-e-s estiment que le principe « seul oui veut dire oui » est la solution qui protège le mieux contre les violences sexuelles.

La pression de la société se fait plus forte pour que l’autodétermination sexuelle soit placée au centre de la réforme du droit pénal en matière sexuelle. Bien qu’étant un droit humain, l’autodétermination sexuelle n’est toujours pas garantie, en particulier dans les situations de sidération, où la victime est pétrifiée et reste immobile. Les VERT-E-S ne veulent plus accepter cette situation. C’est pourquoi ils et elles s’engagent depuis la première heure en faveur du principe « seul oui veut dire oui ». « Le Conseil des États doit reconnaître l’évolution de la société », résume Lisa Mazzone.

De nombreux pays inscrivent le principe du consentement dans leur législation. Il y a deux semaines, l’Espagne est devenue le 13e pays européen à décider que les rapports sexuels sans consentement sont considérés comme un viol. Les 12 autres pays qui ont déjà introduit la règle « seul un oui est un oui » dans leur droit pénal en matière sexuelle sont la Belgique, la Grande-Bretagne, le Luxembourg, l’Islande, Malte, la Suède, la Grèce, Chypre, le Danemark, la Slovénie, l’Irlande et la Croatie. La Suisse a maintenant l’occasion de suivre cette tendance positive. 

Par ailleurs et toujours dans le cadre de la révision du droit pénal en matière sexuelle, le Conseil des États doit enfin mettre un terme au phénomène du « Revenge Porn » : « Partager des contenus privés à caractère sexuel par vengeance est un problème social croissant qui touche particulièrement les jeunes adultes, mais aussi les adolescent-e-s. Le Conseil des États doit suivre sa commission et reconnaître les grandes souffrances qu’engendrent ces comportements intolérables, déjà réprimés dans de nombreux pays », commente Céline Vara, conseillère aux États NE.

Pour les VERT-E-S, le Conseil des États doit poser aujourd’hui les jalons d’un droit pénal en matière sexuelle adapté à son temps. S’il ne retient pas la solution du consentement, ce sera alors aux forces progressistes du Conseil national de faire aboutir cette nécessaire réforme.