Quelle honte : le Conseil national refuse d’aider financièrement l’Ukraine pour qu’elle puisse protéger sa population et reconstruire son infrastructure. Au Conseil des États d’y apporter immédiatement un correctif, si la Suisse veut garder une once de crédibilité.
Nicolas Walder, conseiller national GE

En comparaison internationale, la Suisse lésine beaucoup trop lorsqu’il s’agit de soutenir l’Ukraine. Par exemple, la Norvège vient d’approuver un programme d’aide ambitieux de 7,5 milliards d’euros. Et même des pays moins riches d’Europe de l’Est ou de la Baltique – comme la Pologne, la Lettonie ou la Bulgarie – se montrent bien plus généreux pour soutenir financièrement l’Ukraine, faisant chuter la Suisse au 27e rang. 

La neutralité militaire ne signifie pas l’indifférence face aux victimes. Notre pays peut – et doit – en faire plus face à la guerre brutale et contraire au droit international menée par la Russie ! C’est pourquoi les VERT-E-S ont déposé tant au National qu’aux États une motion en faveur d’un large programme pour soutenir l’Ukraine.

Quelle honte que le Conseil national ait refusé de soutenir ainsi l’Ukraine, alors que la Russie continue à bombarder la population et les infrastructures de ce pays. D’autant plus que la droite barre la route à toute tentative d’empêcher que le trésor de guerre russe soit financé via la Suisse – p.ex. en taxant les bénéfices de guerre, en surveillant efficacement le négoce des matières premières ou en bloquant toute échappatoire aux sanctions. Le Conseil des États doit y apporter immédiatement un correctif, si la Suisse – et sa politique extérieure – veut garder un soupçon de sa crédibilité humanitaire.