Enfin, il était temps ! Après des années d’inertie, le Conseil fédéral envisage d’entamer de nouvelles négociations avec l’UE. Pour les mener à bien, il doit rassembler les forces pro-européennes et se distancer des isolationnistes.
Nicolas Walder, conseiller national GE, membre CPE

Après deux ans et demi d’inertie et de délitement des relations bilatérales, le Conseil fédéral a enfin annoncé aujourd’hui sa volonté de se rasseoir à la table des négociations avec l’UE. C’est encourageant. Les VERT-E-S sont convaincu-e-s qu’il sera alors possible de trouver des solutions aux différends actuels.  

Le manque de leadership et de volonté politique du Conseil fédéral est consternant. Même deux ans et demi après la rupture des négociations en vue de l’accord-cadre, notre gouvernement n’a pas réussi à réunir toutes les forces pro-européennes autour d’une table. Or, il en a besoin s’il veut mener à bien de nouvelles négociations. Ceci d’autant plus que les prochaines attaques contre la coopération européenne et la libre circulation des personnes sont imminentes avec les deux initiatives isolationnistes des cercles proches de l’UDC.   

La rupture des négociations en vue de l’accord-cadre a été la plus grande erreur stratégique du Conseil fédéral au cours de la dernière législature. C’est la preuve la plus éclatante de l’inertie de la droite au Conseil fédéral. Depuis, les relations bilatérales entre la Suisse et l’UE ne cessent de se déliter : les entreprises suisses ont de moins en moins accès au marché intérieur européen et les hautes écoles suisses sont exclues de pans entiers du plus grand programme de recherche mondial. D’autres collaborations, comme celle sur le pacte vert pour l’Europe, sont au point mort. Il faut faire mieux !