Refuser de ratifier la Convention internationale contre la violence et le harcèlement au travail est irresponsable et incompréhensible. Ne pas s’engager sur la scène internationale, en tant qu’État hôte de l’Organisation internationale du travail, isole la Suisse et envoie un signal désastreux aux États où des progrès sont urgemment nécessaires.
Céline Vara, conseillère aux États NE

La Commission des affaires juridiques (CAJ) du Conseil des États s’oppose à la ratification par la Suisse de la Convention no 190 de l’Organisation internationale du travail (OIT) pour l’élimination de la violence et du harcèlement dans le monde du travail. Avec cette décision, la commission retourne sa veste et entrave la ratification de la convention qui avait pourtant été acceptée par le Conseil national.   

Les VERT-E-S sont fâché-e-s et abasourdi-e-s de cette volte-face : en tant que pays fondateur de l’OIT, la Suisse se doit de montrer l’exemple en appliquant les décisions de cet organe. Il en va de sa crédibilité sur la scène internationale et de son engagement pour un monde du travail digne et sûr.    

Le dernier mot reviendra au Conseil des États lors de la session d’automne. Et le groupe des VERT-E-S s’engagera avec force en faveur de la protection des travailleurs et travailleuses contre toute forme de violence.  

L’Organisation internationale du travail a été fondée en 1919 et a pour mission de promouvoir la justice sociale et le respect des droits humains dans le monde du travail. La Genève internationale accueille son secrétariat permanent.