Selon le GIEC, l’économie agro-alimentaire peut contribuer à protéger le climat. En Suisse aussi, nous pouvons – et devons – en faire plus.
Adèle Thorens Goumaz, conseillère nationale VD

Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a publié aujourd’hui son rapport changement climatique et utilisation du sol. Sa conclusion est claire : une utilisation durable du sol doit jouer un rôle décisif dans notre lutte contre le dérèglement climatique.

En Suisse, un cinquième des émissions de gaz à effet de serre est causé par l’alimentation (importations incluses). Une agriculture écologique peut – et doit – contribuer de manière décisive, à ralentir le changement climatique (en all.) car elle crée notamment un sol sain à travers la formation d’humus, qui a un grand potentiel de stockage de CO2. Les VERT-E-S s’engagent depuis toujours pour promouvoir davantage l’agriculture biologique. C’est ainsi qu’un postulat de Maya Graf demande d’intégrer des mesures pour la protection climatique dans la politique agricole 2022 (AP22+). De plus, il convient de favoriser la pose d’installations solaires et de biogaz dans les exploitations agricoles à l’aide des instruments d’encouragement aux énergies renouvelables.

Outre la production, il s’agit également de consommer en ménageant les ressources : les VERT-E-S militent afin que des mesures rigoureuses soient prises pour réduire le gaspillage alimentaire et la surconsommation de viande. Ils demandent à ce que la protection climatique devienne une priorité également pour les importations – une des revendications-clés de leur initiative pour des aliments équitables. Mais les VERT-E-S ne négligent pas les échelons cantonaux et communaux. Les VERT-E-S de la ville de Bâle ont par exemple adopté une prise de position « Bâle mange de manière durable » (en all.).