Modification de l’ordonnance de l’OSAV sur la protection des animaux lors de leur abattage
Réponse sur la consultation sur la modification de l’ordonnance de l’OSAV sur la protection des animaux lors de leur abattage
Sur le principe les VERT-E-S sont d’accord avec la révision de l’ordonnance. C’est un pas important pour combler les lacunes actuelles en matière de protection des animaux lors des différents processus d’abattage. Mais les VERT-E-S souhaitent que d’autres améliorations y soient apportées, notamment sur les points suivants :
- interdire l’étourdissement au CO2 : une méthode à ne plus autoriser le plus rapidement possible car, en n’agissant pas immédiatement, elle cause énormément de souffrance : les porcs n’ont plus de signes de sensibilité ou de conscience qu’après un certain temps. De plus, le CO2 aspiré très concentré est acide, ce qui provoque des activations douloureuses des yeux, des muqueuses nasales et des poumons. En outre, le manque d’oxygène induit un fort sentiment de dyspnée, source de douleurs pénibles. Enfin, le néon représente une alternative.
- réétourdir la volaille en cas d’échec : le projet prévoit d’autoriser la mise à mort immédiate par décapitation de la volaille domestique de moins de 2 kg, ce que les VERT-E-S rejettent. Même la volaille doit être réétourdie en cas d’échec et on ne devrait pas pouvoir la décapiter si elle est consciente. Il en va de même pour les saignées insuffisantes (art. 10).
- éviter les étourdissements insuffisants : le rapport « Protection des animaux et contrôle des viandes dans les abattoirs » (2020) de l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV) met en évidence des lacunes dans l’étourdissement des animaux de boucherie : manque de contrôle de l’étourdissement, les pinces d’étourdissement ne sont pas posées correctement et il se passe trop de temps entre l’étourdissement et la saignée, ce qui provoque une énorme souffrance. Il faut par conséquent améliorer les méthodes, mieux former et préciser la documentation.