Révision de l’ordonnance sur la radio et la télévision
Comme le prévoit la Constitution, les médias parapublics financés par la redevance et sous contrat de prestation démocratique et les médias entièrement financés par le privé sans contrat de prestation resteront complémentaires (ci-après, médias privés). Par contre, la numérisation et la globalisation des médias instaurent de nouvelles formes de partenariat entre eux et répartis différemment leurs tâches, ce dont la législation doit tenir compte.
Malheureusement la révision proposée va nettement à contre-sens. Elle entend créer les bases pour « la publicité destinée à des groupes cibles spécifiques pour la SSR et les diffuseurs privés titulaires d’une concession ».
Une telle publicité est plus que problématique aux yeux des Verts car, pour être sûre de cibler correctement, elle doit utiliser les données des internautes, ce qui fragilise encore plus la protection de la sphère privée. De plus, on favorise ainsi la commercialisation des médias parapublics, ce qui non seulement contredit la mission fondamentale du service public mais renforce également la concurrence avec les médias privés sur internet.
Les Verts requièrent moins – et non plus – de publicité dans les médias parapublics, notamment à la SSR. Enfin, comme la SSR va de plus en plus miser sur le numérique, il faut une ligne de démarcation claire par rapport aux médias privés.
Par ailleurs, les Verts soutiennent l’encouragement d’une agence de presse indépendante, qui alimente tous les médias d’informations et d’articles de qualité et serve d’infrastructure sur les thématiques-clés. Ils approuvent par conséquent qu’à l’avenir l’ATS reçoive une part de la redevance sur la base d’un contrat de prestations.