Cotiser plus pour recevoir moins ? NON !
Fin 2023, l’âge de la retraite des femmes a été relevé. La promesse faite à l’époque d’améliorer en contrepartie leur rente du 2e pilier (LPP) n’a pas été tenue. Bien au contraire, le taux de conversion – et donc pour beaucoup également la rente – va baisser. Cotiser davantage pour recevoir moins à la retraite. Pour les VERT-E-S, c’est Non !
Notre Constitution nous promet une rente LPP nous permettant de maintenir notre niveau de vie antérieur. La réalité est bien différente. Étant donné que les caisses de pension – contrairement à l’AVS – n’intègrent pas de bonifications pour tâches éducatives et d’assistance, les personnes les assurant sans être payées sont pénalisées, car leur rente sera plus basse. Les femmes sont concernées en premier chef : leurs rentes LPP sont en moyenne inférieures de 46% à celles des hommes ! Par conséquent, le taux de pauvreté est également plus élevé chez les retraitées. Même si la réforme prétend mieux assurer les temps partiels, il n’y a quasi aucune amélioration structurelle fondamentale pour les femmes. Elle ne prévoit même pas d’adapter les rentes au renchérissement, ce qui leur fait perdre d’année en année de leur valeur.
NON à la baisse des rentes
Nos caisses de pension vont bien. Il n’y a aucune raison de priver les 50+ d’une partie de leur rente. Or, c’est exactement le résultat de cette réforme. Car, baisser le taux de conversion revient à baisser la rente pour beaucoup : nous obtenons moins de rente pour l’argent épargné. Résultat : encore plus de retraité-e-s vont être tributaires des prestations complémentaires. La réforme prévoit certes des suppléments de rente pour la génération transitoire, mais même la « pleine » compensation ne permet souvent pas de contrebalancer les pertes de rente. Et pour la moitié de cette génération, qui ne peut plus s’adapter à la nouvelle situation, aucun supplément n’est de toute façon prévu.
En concoctant cette réforme, les partis bourgeois manquent à leur promesse durant la campagne de votation sur la réforme de l’AVS : relever puissamment les rentes des temps partiels, des revenus faibles et des femmes. Et à la place, nous faire cotiser plus pour recevoir moins. Les VERT-E-S le refusent !
Léonore Porchet,
conseillère nationale VD