Le référendum porte « uniquement » sur les dispositions validées lors de la session parlementaire de mars 2021. S’il passait, la plupart des mesures concernées prendraient fin en mars 2022. Il s’agit ici essentiellement des aides économiques comme celles accordées pour l’organisation d’événements culturels, les rentes-pont pour les seniors au chômage, ou encore le soutien financier en cas de RHT. A l’heure où nous discutons d’éventuelles prolongations de ces aides, un Non freinerait nos efforts pour trouver des majorités parlementaires en faveur de secteurs économiques en péril. Les VERT-E-S se sont battu-e-s bec et ongle pour défendre ces aides dont certaines prendront fin en décembre 2021 déjà.

Grâce à la loi Covid, le gouvernement peut aussi acquérir lui-même des biens médicaux essentiels. Dans ce cas, il règle le financement de l’acquisition et le remboursement des coûts, comme cela a été fait avec les vaccins. Cela facilite la gestion de la pandémie.

Éviter les fermetures des lieux publics
Un Non signifierait un renoncement au pass covid. Ce document permet en particulier de se déplacer hors de Suisse. Sans lui, de nombreux voyages familiaux, d’affaires ou le tourisme seraient entravés. La liberté individuelle des habitant-e-s de Suisse serait alors fortement restreinte. Grâce à lui, les autorités ont choisi de renoncer aux fermetures des établissements publics et des lieux de culture. La fermeture de ces services et de ces lieux de vie nous ont déjà bien trop pesé et coûté ces derniers mois pour revivre ça.

Dans le débat, beaucoup prêtent à la loi Covid des pouvoirs qu’elle n’a pas. Un Non à la loi n’empêchera pas le Conseil fédéral de décider de nouvelles fermetures si la pandémie devait flamber, car la loi sur les épidémies lui donne ces droits et le pouvoir d’édicter de nouvelles lois urgentes.

Dans ce débat, nous ne pouvons faire fi de la saturation des capacités hospitalières ou de l’état du personnel soignant. On ne connaît pas l’évolution de la pandémie. Mais un Non à la loi Covid entraverait et mettrait en danger la gestion de la crise.

Sophie Michaud Gigon
Conseillère nationale VD
@smichaudgigon