Jusqu’à présent, le terrorisme était défini comme l’utilisation de la violence pour semer la peur et la terreur. Mais la nouvelle loi ne lie plus ces deux aspects. La mise en garde en tant qu’outil politique est touchée par la nouvelle définition : une personne tirant la sonnette d’alarme face au réchauffement climatique, répand-elle la peur ? Cet exemple est un peu caricatural, mais réel : un État de droit a besoin de définitions claires. En outre, des États autoritaires pourraient adopter cette définition pour traiter leurs opposant‑e‑s de terroristes.

Enfermer des enfants n’est pas une mesure antiterroriste

Ces mesures sont prévues contre des jeunes dès 12 ans, l’assignation à résidence dès 15 ans. Sur un simple soupçon, ces enfants peuvent être assignés à résidence jusqu’à six mois. Aucun pays occidental, à l’exception des USA, n’est allé aussi loin. Les enfants radicalisés ont besoin de prévention et de mesures concrètes. Les enfermer ne procure pas plus de sécurité, au contraire. 50 professeur-e-s de droit ont d’ailleurs tiré la sonnette d’alarme et l’ONU craint que cette loi ne crée un dangereux précédent à l’encontre des mineur-e-s.

Léonore Porchet
conseillère nationale VD
@LeonorePorchet