deux femmes
© Brigitte Marti

Dramatique, mais toujours vrai : celui ou celle qui, en Suisse, incite à la haine contre les lesbiennes, gays ou bisexuel-le-s, ne peut pas être poursuivi-e en justice. La diffamation et le dén­igrement sont permis chez nous. Seule une personne attaquée ou insultée peut se défendre. Mais si le dénigrement est dirigé contre un groupe comme « les homosexuels », la législation actuelle est insuffisante.

En disant Oui il y a une année à l’ajout du critère « orientation sexuelle » à la norme pénale contre le racisme, le Parlement entendait combler cette lacune. Le dénigrement des personnes homo­sexuelles ou bi­sexuelles doit pouvoir être poursuivi en justice au même titre que la haine en raison de la couleur de la peau.

Une évidence ? !

Que le dénigrement ne devrait pas rester sans suite relève de l’évidence – non ? Apparemment non. Le référendum, lancé par l’Union démocratique fédérale et les Jeunes UDC, a abouti. L’UDC recommande le Non. Via une interprétation grossière de la liberté d’expression, ils veulent banaliser le dénigrement et les discriminations.

Il ne reste ainsi qu’une chose à faire non seulement pour la communauté LGBTIQ* mais aussi pour une Suisse ouverte : contre toute forme de discrimination, faisons sortir un Oui clair et net des urnes le 9 février prochain !

Pour en savoir plus : www.contre-les-discriminations-oui.ch

Michael Töngi
coordinateur du réseau LGBTIQ* Vert
conseiller national LU
@mtoengi