Qui sème la route récolte le trafic
Alors que la mobilité routière engendre 37% des émissions de CO2, le Parlement a validé un crédit de 14 milliards de francs pour les autoroutes, dont 5,3 milliards destinés à des projets d’élargissement. Les VERT-E-S combattront cette décision irresponsable.
Les expert-e-s sont formel-le-s : il faut un changement de cap en matière de politique de la mobilité pour respecter les engagements pris à Paris en faveur du climat. « Pour tenir ces promesses, il faudrait qu’en 2050, tout le parc automobile soit remplacé par des véhicules électriques. Il faut aussi réduire de près de 60% le nombre de kilomètres parcourus en voiture », a déclaré le professeur de l’EPFL Vincent Kaufmann (Heidi.news du 13 juin 2023). Toute augmentation des capacités augmente le trafic, sur les autoroutes mais aussi les voies d’accès, c’est pourquoi il appelle au contraire à réduire la capacité, par exemple en limitant davantage la vitesse. En convergence avec les politiques des cantons et des communes, qui cherchent des solutions pour réduire le trafic dans les centres et améliorer la qualité de vie en ville.
De plus, ces élargissements se font toujours aux dépens de terres agricoles, de surfaces vertes et arborisées, alors qu’il est primordial de protéger ces espaces pour préserver notre souveraineté alimentaire et notre résilience face aux changements climatiques.
Les VERT-E-S seront les fers de lance du référendum annoncé par l’ATE et Actif trafiC contre ce projet du passé.
Isabelle Pasquier-Eichenberger
conseillère nationale GE