À l’occasion d’un événement haut en couleurs, les représentant-e-s de l’alliance «Stop à la folie autoroutière» ont remis les 100 000 signatures du référendum – jusqu’au jour du dépôt des signatures, 66 450 d’entre elles avaient déjà été authentifiées. Il est d’ores et déjà clair que le peuple suisse sera appelé à se prononcer sur la question.

Ruedi Blumer, président de l’ATE, se déclare très satisfait du résultat de la récolte de signatures, qui montre que beaucoup savent que toute nouvelle route génère davantage de trafic: «Ces 100 000 signatures sont un signe clair. Pour toutes ces personnes, il est totalement déplacé que le Conseil fédéral et le Parlement décident d’investir 5,3 milliards de francs dans la route en pleine crise climatique. Trop c’est trop! L’avenir appartient à une mobilité s’appuyant sur les déplacements à pied et à vélo, ainsi qu’en transports publics, dans un monde où le télétravail prend davantage de place. L’efficience énergétique, l’utilisation de l’espace et la sauvegarde du climat s’en verront forcément améliorées.»

Le succès du lancement du référendum est un signal à l’adresse du monde politique, relève Franziska Ryser, conseillère nationale Verte SG et co-présidente d’actif-trafiC: «L’époque du toujours plus d’autoroutes est révolue. C’est pour atteindre nos objectifs climatiques dans le domaine des transports que devons investir des milliards. Je suis convaincue que le peuple saura, par les urnes, corriger cette décision parfaitement inappropriée.»

L’important soutien du PS et des VERT-E-S
Le succès du lancement du référendum contre la folie autoroutière est dû aussi au soutien du PS et des VERT-E-S. Brenda Tuosto, conseillère nationale PS, fustige en particulier la léthargie des partis bourgeois face au réchauffement climatique: «L’année même où le peuple a accepté la loi climat, les partis bourgeois n’ont rien trouvé de mieux que d’étendre exagérément le réseau autoroutier et ce, à un prix exorbitant. C’est tout le contraire d’une politique d’avenir et les objectifs climatiques s’en trouvent ainsi gravement compromis.»

Pour la conseillère national Verte GE, Delphine Klopfenstein Broggini, les extensions autoroutières nuisent non seulement au climat mais détruisent surtout inéluctablement la nature: «Les constructions routières font disparaître de précieuses terres cultivables et nuisent gravement à la biodiversité. Qui plus est, les autoroutes alimentent le phénomène d’étalement urbain – la politique du béton est assurément une politique du passé.»

L’alliance «Stop à la folie autoroutière» entend bien se battre résolument contre la destruction des espaces de nature et de culture. Elle s’attend à la mise en votation du référendum au plus tard pour cet été ou cet automne.

Communiqué de l’alliance «Stop à la folie autoroutière»