Que le Conseiller fédéral ait demandé la démission du chef de l’armée Roland Nef est bien la moindre des choses qu’on pouvait attendre de lui. Ce que les médias ont révélé de Nef ne touche pas seulement à sa sphère privée, mais relève de l’intérêt public. La violence domestique est un délit qu’on ne peut pas passer sous silence. Cela vaut pour tout le monde, à plus forte raison pour les personnes occupant des postes à hautes responsabilités. Il est inadmissible que le conseiller fédéral Samuel Schmid ait pu traiter si longtemps ces faits à la légère.

Les Verts trouvent choquant que la démission de Nef soit récompensée par une indemnité de départ, quant bien même celle-ci se justifierait sur le plan juridique. Dans une telle situation, n’importe quel employé « normal » aurait été licencié sur-le-champ et sans compensation financière.

Comme il fallait s’en douter, le Conseil fédéral se range derrière Samuel Schmied et sa politique de sécurité. Il ne fait pas là preuve de beaucoup de courage ni de vision politique. Les Verts sont plus que jamais convaincus que Schmid ne dispose pas des compétences nécessaires pour occuper un siège de conseiller fédéral. Du point de vue des Verts, il est évident que Schmid n’est pas la personne adéquate pour mener une discussion sur la crise de l’armée. En le soutenant, le Conseil fédéral semble lui-même vouloir éviter le débat. Les Verts ne peuvent l’accepter. Ils lanceront une interpellation urgente afin qu’un débat extraordinaire ait lieu sur la crise de l’armée lors de la session d’automne.