Les manœuvres d’Economiesuisse pour saboter les discussions sur l’économie verte sont désolantes ! Elles se basent sur une étude complaisante et inachevée, qui ne traite même pas des mesures proposées dans la loi !
Adèle Thorens Goumaz, conseillère nationale VD

Sous la pression d’Economiesuisse, la commission de l’environnement a repoussé à la séance d’avril 2015 la discussion par article du contre-projet sur l’économie verte, initialement prévue le 23 février 2015. Raison invoquée : une étude aujourd’hui encore inachevée de Neosys SA, commandée par Economiesuisse, et dont l’organisation économique avait pourtant annoncé les résultats à mi-janvier déjà. Un résumé et non pas l’étude finalisée a surgi du placard le jour-même de la discussion. La majorité de la commission de l’environnement s’est laissée influencer par cette tactique dilatoire d’Economiesuisse.

Pourtant, comme le montre le résumé reçu en commission, l’étude commandée ne jette pas un nouvel éclairage sur la révision de la loi sur la protection de l’environnement (contre-projet à l’initiative pour une économie verte). Elle ne met pas en question la nécessité d’agir pour réduire notre empreinte écologique et ne montre aucunement que les mesures prévues dans la loi seraient erronées. Les mesures critiqués dans l’étude ne concernent en effet pas la loi ou alors ont déjà été corrigées lors de son passage au Conseil des Etats. En outre, l’évaluation des effets et des coûts des mesures dans le domaine de la consommation et de la production ont déjà été présentés dans l’étude Ecoplan de 300 pages présentée par l’administration en avril 2014. Le résumé de l’étude Neosys souffre enfin d’importantes lacunes du point de vue scientifique, que les Verts évalueront en détail et présenteront à la commission dès que l’étude finalisée sera disponible.