L’initiative populaire est nécessaire en raison de la passivité du Conseil fédéral face aux difficultés de se loger dans les agglomérations. En janvier 2014, le gouvernement a envisagé plusieurs mesures, auxquelles il a renoncé depuis. Il faut désormais la pression d’une initiative, afin que Conseil fédéral et parlement considèrent enfin la détresse de nombreuses familles, notamment, et interviennent en faveur de loyers modérés.

L’initiative donne aux collectivités publiques des possibilités supplémentaires de promouvoir des habitations abordables pour des ménages à petits ou moyens revenus. Elle exige une augmentation continue de la part de logements d’utilité publique : un logement sur dix nouveaux construits devra appartenir à des coopératives ou d’autres maîtres d’ouvrage d’utilité publique, dont les loyers sont jusqu’à un quart meilleur marché que des appartements ordinaires. Les cantons et les communes pourront introduire à cette fin un droit de préemption pour des biens-fonds appropriés. De leur côté, la Confédération et les entreprises qui lui sont liées – comme les CFF – devront accorder la priorité aux communes et aux cantons pour la vente de leurs terrains, en vue d’y construire des logements d’utilité publique. Des programmes des pouvoirs publics qui encouragent des assainissements ne devront plus en outre entraîner la résiliation générale des baux ni des rénovations de prestige. L’initiative résulte aussi de succès obtenus par des initiatives à l’échelon cantonal ou communal.