Armée : un moratoire, pas des milliards
L’armée: point fort de la session d’été
Le groupe parlementaire a aujourd’hui décidé de ne pas entrer en matière sur la réforme de l’armée, le programme d’armement 2015, ainsi que sur l’acquisition d’avions de transport. Il ne souhaite pas investir plusieurs milliards de francs dans une armée du passé, en pleine crise d’identité. Le Conseil fédéral ferait mieux d’investir dans le futur, comme la formation ou la protection de l’environnement.
« Pas question de verser des milliards de francs à une armée qui ne s’adapte pas aux risques d’aujourd’hui. » Christian van Singer, membre de la Commission de politique de sécurité
La grande absente: une analyse claire des menaces
Le Conseil fédéral avance un train de mesures pour «développer» l’armée. Malheureusement, ces projets omettent de répondre à la question essentielle: à quoi sert l’armée? Le Conseil fédéral propose des projets coûteux faits à l’aveuglette, sans donner une seule analyse claire et réaliste des menaces. Une année après la votation sur les Gripen, nous sommes à nouveau confrontés à un budget militaire de 5 milliards et à deux programmes d’armement qui pourraient s’élever à 1,3 milliard. Pour toutes ces raisons, les Verts n’entreront pas en matière tant sur le projet de développement de l’armée (DEVA), que sur le programme d’armement 2015. Les Verts demandent un moratoire sur tous ces investissements, tant que l’armée n’aura pas résolu sa crise d’identité de façon concluante.
De plus, les Verts s’opposeront avec fermeté d’ancrer dans la loi sur l’armée un budget annuel d’au moins 5 milliards, telle que le propose la Commission de politique de sécurité du National. Une telle décision pourrait avoir de très graves conséquences sur les budgets d’autres départements en cas de restrictions budgétaires.
Non à l’acquisition d’avions de transport
La majorité du groupe parlementaire rejette également l’acquisition d’avions de transport: elle ne souhaite soutenir ni des engagements militaires à l’étranger, ni des renvois de requérants d’asile par avion. Pour l’aide en cas de catastrophe ou encore le rapatriement d’urgence de citoyen-ne-s suisses, le système actuel de location d’avions de transport est plus flexible et meilleur marché.
Les tâches civiles aux autorités civiles
Actuellement, l’armée cherche à s’arroger de nouvelles tâches dans le domaine de la protection en cas de catastrophe ou des missions de police. Mais pour les Verts, les tâches civiles relèvent des autorités civiles. Un point c’est tout!