Les exportations d’armes depuis la Suisse continuent de croître, et la responsabilité de la Suisse dans les guerres avec elles. Plutôt que de chercher de nouveaux marchés dans les pays en guerre, la Suisse doit mettre fin à ses exportations d’armes.
Lisa Mazzone, conseillère nationale GE

Les Verts dénoncent la politique d’exportation d’armes de la Suisse, alors que les entreprises suisses de l’armement ont exporté pour quasi 450 millions de francs de matériel de guerre l’an dernier, soit une augmentation de 8% par rapport à 2016, selon les informations rendues publiques aujourd’hui par le SECO. Des armes de tout genre ont été vendues notamment aux pays du Proche-Orient pour environ 17 millions de francs, alimentant ainsi les conflits armés et l’instabilité de la région : comme par exemple au Yémen qui est plongé dans une guerre faisant toujours plus de victimes (avec du matériel vendu notamment à l’Arabie Saoudite et aux Emirats arabes unis). La Suisse s’est aussi tristement distinguée en 2017 par des ventes d’armes 13 fois plus élevées en direction de la Turquie, alors que celle-ci mène aujourd’hui des offensives sanglantes contre la population en Syrie.

Pas d’assouplissement de l’ordonnance sur le matériel de guerre

Les Verts s’opposeront fermement à tout assouplissement du contrôle des exportations d’armes : aucune arme ne devrait pouvoir être exportée vers un pays en guerre civile – comme le souhaiteraient les industriels suisses de l’armement qui ont trouvé un écho positif auprès du Conseil fédéral. Les Verts déposeront aujourd’hui une série de questions au Conseiller fédéral en charge de l’économie, Johann N. Schneider-Ammann. Un tel assouplissement conduirait non seulement à de nouvelles et graves violations des droits humains, mais saperait également les efforts de la Suisse dans sa politique des bons offices et entrerait en contradiction avec ses programmes humanitaires et de promotion de la paix.

Feuille de signature «initiative contre le commerce de guerre»