L’aviation grève notre bilan climatique. Il n’est envisageable d’apporter un soutien spécial à ce secteur que si c’est pour fondamentalement le réorienter : il doit enfin s’aligner sur nos objectifs de réduction de gaz à effet de serre. C’est ce que les VERT-E-S attendent du Conseil fédéral et défendront au Parlement : cet objet doit être débattu dans le cadre d’une loi et non d’une ordonnance d’urgence.
Lisa Mazzone, conseillère aux Etats GE, membre CTT

Le Conseil fédéral a aujourd’hui décidé de poursuivre le mandat pour un traitement privilégié de l’aviation dans le contexte du coronavirus. L’aviation internationale a déjà bénéficié, durant des années, d’une subvention indirecte en ne payant aucun impôt sur le carburant ni TVA. Le Conseil fédéral envisage pourtant un nouveau soutien spécial. Or, l’aviation est responsable de près de 20% de l’impact climatique suisse. Il est grand temps que la politique reprenne la main pour accompagner ce secteur vers la durabilité. Cela passe notamment par la fin des privilèges fiscaux sur le carburant, l’engagement des compagnies à rendre leur flotte plus efficace et à utiliser du carburant synthétique, ainsi qu’un moratoire sur le développement des capacités aéroportuaires. Les VERT-E-S attendent également du Conseil fédéral que ce soutien spécial fasse l’objet d’une loi ordinaire, qui sera débattue au sein du Parlement.

COVID-19 : Position des VERT-E-S sur le transport aérien