Les VERT-E-S veulent introduire l’imposition individuelle le plus vite possible, car c’est un pas important vers l’égalité entre les genres. Mais si le PLR persiste avec un contre-projet indirect dont l’objectif est d’obtenir des allègements fiscaux aussi élevés que possible, ce sera un vrai gâchis pour la politique d’égalité.
Sophie Michaud Gigon, conseillère nationale VD

Le moyen le plus rapide d’introduire l’imposition individuelle passe par un contre-projet indirect à l’initiative populaire correspondante. Les VERT-E-S s’engageront en ce sens lors du débat qui débute aujourd’hui au Parlement.   

Mais le contre-projet indirect proposé par le Conseil fédéral entraîne des pertes fiscales annuelles d’environ un milliard de francs. Jusqu’à présent, les membres du PLR en particulier s’en tiennent obstinément à ce concept. Un contre-projet entraînant des allégements fiscaux aussi importantes devrait avoir du mal à passer tant au Parlement que devant le peuple. Si le PLR veut éviter un tel gâchis en matière de politique de l’égalité, il serait bien avisé de soutenir un contre-projet susceptible de réunir une majorité. De telles propositions sont déjà sur la table. Les VERT-E-S s’engageront notamment pour éviter ou du moins réduire les allégements fiscaux liées à l’imposition individuelle.  

L’introduction de l’imposition individuelle est une étape importante de la politique d’égalité, car elle contribue à déconstruire la répartition traditionnelle des rôles entre les genres et à renforcer la participation des femmes au marché du travail. C’est également important pour l’économie, afin de lutter contre la pénurie de main-d’œuvre qualifiée. C’est pourquoi les VERT-E-S défendent depuis des années l’introduction de l’imposition individuelle indépendante de l’état civil et que nous avons soutenu l’initiative populaire correspondante dès la phase de récolte de signatures.