La CEATE coupe l’herbe sous les pieds de l’initiative Weber
La Commission de l’environnement, de l’aménagement du territoire et de l’énergie du Conseil national (CEATE-N) s’est prononcée en faveur de deux interventions qui affaiblissent l’Initiative Weber sur les résidences secondaires. Elle assouplit ainsi la décision populaire de limiter les résidences secondaires dans les régions de montagne. Du point de vue des Verts,c’est absolument inacceptable. Les Verts demandent au Conseil national de rejeter ces interventions parlementaires et de se prononcer pour une application rapide et correcte de l’initiative.
La CEATE-N a décidé aujourd’hui d’approuver deux interventions qui demandent d’importantes exceptions dans l’application de l’Initiative Weber sur les résidences secondaires:
- Le canton du Tessin aimerait ne pas prétériter les régions de montagne. Alors que c’est précisément là qu’il est le plus urgent d’agir.
- L’UDC a déposé l’initiative parlementaire «Réserves pour l’hébergement et les situations d’urgence». Celle-ci permettrait à des propriétaires de résidences secondaires de les mettre à disposition en tant que réserves d’urgence ou pour des manifestations importantes. Elles ne seraient ainsi plus comptées comme résidences secondaires. Comme chaque résidence secondaire pourrait être considérée comme réserve d’hébergement ou de situation d’urgence, l’Initiative Weber serait vidée de son sens.
Les Verts considèrent que ce mépris évident de la volonté populaire par une commission parlementaire est inacceptable. L’opportunisme de l’UDC est particulièrement choquant du fait qu’elle exige une application à la lettre de ses propres initiatives. S’il ne s’agit pas d’un projet de l’UDC, la volonté populaire ne joue plus qu’un rôle secondaire.
Les Verts réclament une application correcte de l’Initiative Weber sur les résidences secondaires
Les Verts revendiquent une application rapide et conséquente de l’initiative sur les résidences secondaires sans tentative de la contourner. Pour cela, il faut des mesures d’accompagnement pour les régions concernées et un contrôle régulier de la construction de résidences secondaires. C’est le seul moyen de vérifier l’efficacité de l’application et d’adapter la législation si nécessaire.