Il n’y a pas que la Suisse qui soit touchée, en particulier dans les Alpes, par les conséquences du changement climatique. En Afrique, où se déroulera dans deux semaines à Durban la 17ème Conférence sur le climat, la population est particulièrement touchée par les conséquences du réchauffement climatique. D’ici 2020, 250 millions d’êtres humains souffriront dans cette région d’un manque d’eau. Comme ailleurs dans le monde, les plus touchés sont ceux qui portent le moins de responsabilité, à savoir les pays pauvres.

Sécheresses, glissements de terrain, inondations et pluies diluviennes se multiplient fortement dans ces pays. Il leur manque toutefois l’argent pour combattre les changements climatiques et prévenir de manière efficace les dommages prévisibles. Le manque de capitaux disponibles empêche les investissements nécessaires dans la protection du climat et représente finalement la cause principale du blocage des négociations internationales. Car malgré tous les efforts consentis à ce jour, les objectifs ne sont pas atteints et le réchauffement du climat se poursuit.

La politique financière, c’est aussi la politique climatique
La crise financière et économique aggrave de plus cette situation. Dans le même temps, beaucoup se gagne dans les bourses, également avec des ressources naturelles précieuses, comme le pétrole. La crise ne doit pas servir de prétexte à faire des économies en matière de protection internationale du climat. Les Verts demandent au contraire la réforme des marchés financiers et leur conversion en force positive pour la maîtrise de la crise climatique et du développement.

Pour ce faire, il faut percevoir une taxe sur les transactions financières. Les transactions boursières doivent être taxées et les revenus investis dans des mesures pour la protection du climat et la maîtrise des conséquences du changement climatique.

Les Verts demandent de plus des critères minimums pour des produits financiers durables. Avec cette mesure, des investissements doivent être réalisés dans des projets qui ménagent l’environnement et éliminent les écarts sociaux. Les marchés financiers peuvent ainsi contribuer de manière positive à la maîtrise de la crise actuelle et par la même occasion gagner en stabilité, car beaucoup de spéculations à risque ne seraient plus rentables avec une taxe sur les transactions.

La Suisse doit adopter une position innovante
La crise financière et le changement climatique doivent être traités ensemble. C’est seulement avec un marché financier stable et une économie ménageant les ressources que le changement climatique et la crise économique pourront être enrayés. La prolongation du Protocole de Kyoto au-delà de 2012 n’est réalisable qu’avec un mécanisme financier équitable. Les Verts demandent que la Suisse reprenne cette proposition dans leur mandat de négociation.