La Suisse doit soutenir les efforts pour la liberté, la démocratie et la défense des droits humains en Iran et exprimer sa solidarité. Les VERT-E-S demandent que la Suisse applique les sanctions de l’UE et octroie au besoin un visa humanitaire aux opposant-e-s iranien-ne-s.
Nicolas Walder, conseiller national GE

Depuis des semaines, les femmes sont à la tête d’un large mouvement en faveur de la liberté et de la démocratie pour mettre fin à la répression à leur encontre en Iran. La Suisse ne peut se taire face à la violence envers les femmes qui luttent pour leur liberté en descendant dans la rue. Elle doit sanctionner un régime iranien qui n’hésite pas à recourir à la torture ou aux homicides.

Ces prochains jours, les VERT-E-S interviendront au sein des commissions des institutions politiques et de politique extérieure afin que la Suisse prenne enfin des mesures concrètes pour soutenir la population civile iranienne.

Notre pays doit enfin appliquer les sanctions de l’UE contre le régime iranien et interdire à ses responsables et à leurs proches l’entrée sur notre territoire. Par ailleurs, nous devons accorder un visa humanitaire aux opposant-e-s concrètement menacé-e-s pour qu’elles ou ils puissent fuir en Suisse mais aussi cesser de renvoyer des requérant-e-s iranien-ne-s débouté-e-s.

Les VERT-E-S attendent que la Suisse prenne clairement position en ce sens lors de la session extraordinaire du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, consacrée à l’Iran, qui se tiendra le 24 novembre 2022 à Genève. À cette occasion, nous attendons que la Suisse soutienne la création d’un mécanisme indépendant d’enquête et de suivi de la situation des droits humains en Iran.

Les événements en Iran montrent clairement que la Suisse a besoin d’une politique extérieure féministe, comme les VERT-E-S l’ont esquissée en août dernier. Axée sur la promotion des droits humains, elle entend renforcer les ressources et la représentation des femmes à l’échelle mondiale, et notamment en leur assurant protection contre la violence et accès à la formation.