Mardi prochain, le Parlement débattra de la loi sur les langues contre l’avis du Conseil fédéral qui, en avril 2004, avait rejeté le message et le projet y relatifs. Il justifiait alors son refus en invoquant qu’il était possible d’atteindre les objectifs politiques formulés dans la loi par un au-tre biais. Le Conseil fédéral aurait ainsi manqué à son devoir de mise en œuvre de l’art. 70 de la Constitution. La Commission de la science, de l’éducation et de la culture, compétente en la matière, a donc décidé d’agir et de reformuler la Loi sur les langues.

Cette loi est d’une importance majeure pour notre pays et les Verts ne sont pas les seuls à défendre ce point de vue. La pluralité des langues est un des piliers de notre identité. Une des tâches de la Confédération consiste à préserver et encourager cette diversité.

Préserver le plurilinguisme et la diversité des communautés linguistiques signifie s’engager pour l’apprentissage d’une des langues nationales comme première langue étrangère. C’est un des éléments importants de la cohésion nationale. Les échanges entre les régions linguistiques sont tout aussi indispensables. Il ne suffit pas d’intégrer à la loi des formulations potestatives pour encourager ces échanges et soutenir les organisations ou les institutions qui sont actives dans ce domaine. La recherche scientifique en matière de langues et de plurilinguisme mérite le soutien de la Confédération tout comme l’apprentissage de la langue nationale locale pour les personnes de langue étrangère et la promotion de leurs connaissances dans leur langue maternelle.