L’agenda 2021 pour réformer l’économie agro-alimentaire, adopté ce jour par les délégué-e-s (lire la résolution), montre comment les VERT-E-S entendent assurer la transition vers une économie agro-alimentaire durable. Ils misent notamment sur un plan de réduction contraignant et des taxes incitatives pour les pesticides, engrais de synthèse et denrées fourragères importées, ainsi que sur la réduction des cheptels en Suisse afin de les rendre supportables pour le climat. Et ils comptent sur une meilleure couverture sociale pour les paysannes et paysans et une meilleure protection contre la sous-enchère des prix agricoles. Des objectifs qui passent par une implication plus forte de la population dans la politique alimentaire.
 
Comme les réformes agricoles urgentes sont bloquées au niveau national, seules les initiatives relatives à l’eau potable et aux pesticides peuvent accélérer le changement. C’est pourquoi les VERT-E-S disent OUI à ces deux projets. Ils s’engageront surtout dans la campagne «Pour une Suisse libre de pesticides de synthèse», car elle concerne tant les denrées alimentaires importées et que l’utilisation privée de pesticides. Par contre, ils recommandent le NON à l’accord commercial avec l’Indonésie, car cet accord ne contient aucune règle contraignante pour des importations d’huile de palme durable.
 
Emplois pro-climat, formation continue et offensive dans les soins et l’accueil extrafamilial pour amortir l’impact la crise du coronavirus de manière Verte et sociale
La crise du coronavirus a également été abordée lors de cette assemblée. Avec un plan Covid en trois points, le président Balthasar Glättli appelle à un virage énergétique et climatique plus rapide. Premièrement, «en investissant 1,3 milliard de francs par année, nous pouvons doubler la construction de solaire, débloquer des projets mûrs et créer des dizaines de milliers d’emplois pro-climat». Deuxièmement, il faut davantage soutenir les personnes au chômage (partiel ou non): grâce à des bons de formation initiale ou continue, elles pourraient mieux utiliser cette période sans emploi rémunéré. Et troisièmement, il convient de lancer une offensive dans les soins et l’accueil extrafamilial car ces deux secteurs manquent cruellement de personnel qualifié. «Emplois pro-climat, formation continue et offensive dans les soins et l’accueil extrafamilial vont accélérer la transformation socio-écologique, afin que la Suisse soit plus Verte au sortir de la crise du coronavirus», a conclu Balthasar Glättli.
  
Oui aux initiatives «multinationales responsables» et «contre le commerce de guerre»
Concernant les votations du 29 novembre prochain, les VERT-E-S ont réaffirmé leur engagement en faveur de la paix et des entreprises responsables en adoptant le OUI aux initiatives «contre le commerce de guerre» et pour des «multinationales responsables».