Pour les Verts, le constat est clair : le non sans équivoque au Gripen signifie l’échec du renforcement de l’armée défendu par la droite bourgeoise. Un redimensionnement de l’armée est nécessaire. En octobre 2010 déjà, le Conseil fédéral proposait une armée plus petite, sans avion de combat. Dimanche passé, le peuple a confirmé ce choix. Les Verts formulent quatre revendications concrètes :

  1. Réduire immédiatement les dépenses militaires
    L’augmentation du budget militaire prévue pour l’achat des Gripen doit être biffée. Cet argent était destiné à une dépense précise, qui aujourd’hui n’existe plus. En outre, les Verts exigent que le budget de l’armée soit ramené à 4,4 milliards de francs, tel que le proposait le Conseil fédéral en octobre 2010 dans son Rapport sur l’armée. Les Verts ne veulent pas que des sommes importantes servent à acquérir de nouveaux avions, à renforcer la capacité de la défense sol-air ou à l’achat de drones.
  2. Réduire les effectifs
    L’armée doit se limiter à un effectif maximum de 80’000 militaires. Au cours de ces dernières années, la majorité de droite est parvenue à imposer l’idée d’une armée à 100’000 soldats. Ces chiffres doivent être revus à la baisse.
  3. Le monde virtuel n’est pas le nouveau terrain de jeu de l’armée
    Les Verts ne soutiennent pas l’idée proposée par les partis bourgeois de ne combattre les cyber-risques que par des moyens militaires. Les militaires n’ont pas le savoir-faire nécessaire et il y manquerait le contrôle civil requis. De plus, ceci rendrait possible des attaques militaires dans le cyberespace, ce qui ne serait pas compatible avec la neutralité de la Suisse. Pour répondre aux risques présents dans l’espace virtuel, les Verts veulent des solutions coordonnées au niveau international et demandent une collaboration entre les mondes civil, économique et militaire.
  4. Contre tout rapprochement avec l’OTAN
    La Suisse est aujourd’hui entourée d’Etats amis. De nouvelles menaces ont remplacé les attaques militaires traditionnelles, telles que les armes de destruction massive, le terrorisme, les catastrophes climatiques et naturelles ou encore les conflits armés causés par la raréfaction des ressources. Relever ces défis exige à la fois une politique étrangère et de paix proactive au sein de l’OCDE ainsi que des accords internationaux pour protéger les ressources naturelles. Augmenter les capacités de l’armée ou se rapprocher de l’OTAN sont simplement de bien mauvaises réponses.

Pour en savoir plus :
Balthasar Glättli, président du groupe, conseiller national ZH, membre CIP : 076 334 33 66
Christian van Singer, conseiller national VD, membrer CPS : 078 793 61 78
Luc Recordon, conseiller aux Etats VD, membre CPS, 021 345 36 40 : [email protected]