L’initiative syndicale demande que la Confédération et les cantons encouragent l’inscription dans les CCT de salaires minimums. Cette mesure protégera les salaires des travailleuses et travailleurs ordinaires, fera obstacle à la pression qui s’exerce sur les salaires et renforcera le système des CCT. Parallèlement, l’initiative veut lutter contre les bas salaires et demande, par conséquent, qu’en complément, tout le monde, hommes et femmes, ait droit à un salaire décent. Pour ce faire, elle exige la fixation d’un salaire minimum légal de 22 francs de l’heure, soit de 4000 francs par mois (semaine de 42 heures). En Suisse, c’est là un minimum pour s’en sortir un tant soit peu au plan financier. Actuellement, 400 000 personnes – dont une grande majorité de femmes – touchent un bas salaire dans notre pays.

L’initiative sur les salaires minimums rencontre un grand écho dans la population : selon un sondage représentatif réalisé l’an dernier par l’Institut LINK, 85 pour cent des personnes interrogées sont favorables à l’introduction d’un salaire minimum. Cette forte acceptation de la part des citoyen(ne)s, les initiant(e)s l’avaient également constatée lors de la récolte des signatures. Il a en effet été facile d’en récolter le nombre requis.