Les Verts s’engagent pour le régime du délai
Les Verts prennent acte avec satisfaction du net rejet, par le Conseil national, de l’initiative populaire « Le financement de l’avortement est une affaire privée » et que, dans tous les groupes politiques, des voix se soient élevées contre ce cette initiative. Les Verts s’engagent dans l’association « Non à toute attaque du régime du délai ».
L’initiative « Le financement de l’avortement est une affaire privée » milite pour la radiation de l’interruption de grossesse de l’assurance-maladie – sous le prétexte d’une réduction des coûts de la santé. Emanant de cercles fondamentalistes chrétiens, cette initiative a bien un caractère essentiellement moral. Elle comporte ainsi une critique implicite de l’auto-détermination des femmes ou des couples en limitant leur choix d’avoir un enfant ou pas par la stigmatisation de l’interruption légale de grossesse. Pourtant, voilà près de 11 ans déjà que la population suisse a approuvé le régime du délai par plus de 70% des voix, donnant également son feu vert à l’intégration de la prise en charge de l’avortement au catalogue des prestations de l’assurance-maladie de base. Il est évident pour les Verts : Le régime du délai a fait ses preuves, c’est la raison pour laquelle les Verts sont content-e-s que le Conseil national ait rejeté l’initiative aujourd’hui.
Responsabilité masculine en cas de grossesse non désirée
L’argument financier relatif aux économies potentielles est totalement sans fondement. D’une part, il occulte complètement toute responsabilité masculine en cas de grossesse non désirée et – de l’autre – ce ne sont pas les quelque 10 millions épargnés qui permettront d’assainir notre système de santé.
Contre la discrimination des femmes
Composée de plus d’une cinquantaine d’organisations et partis politiques, l’association « Non à toute attaque du régime du délai » s’oppose à ce qu’une décision absolument claire du peuple soit remise en cause. Ensuite, elle combat la discrimination des femmes qui résulterait du fait de libérer les hommes de la coresponsabilité financière pour les interruptions de grossesse. Aujourd’hui, les hommes y contribuent par leurs primes d’assurance maladie. En outre, l’initiative rendrait beaucoup plus difficile l’accès à l’interruption de grossesse aux femmes socialement et financièrement défavorisées et mettrait en danger leur santé. Le régime du délai a fait ses preuves. Dans notre pays, le taux d’avortement est le plus bas de toute l’Europe.