Après le rejet du Gripen il y a trois ans, consulter la population sur l’achat de nouveaux avions de combat tient du devoir démocratique!
Lisa Mazzone, conseillère nationale GE

Le groupe d’accompagnement, qui n’est doté d’aucune légitimité démocratique, recommande de dépenser des sommes colossales pour de nouveaux avions de combat – bien supérieures à celles projetées pour le Gripen – sans aucune possibilité de référendum. L’armée et la majorité parlementaire sont-elles à ce point incapables de justifier cet onéreux achat qu’ils n’ont d’autre choix que de contourner les citoyennes et citoyens ? Ceux-ci ont clairement rejeter l’achat du Gripen, il y a trois ans seulement.

Les Verts défendront, au sein du parlement, le droit des votants à décider de cet achat par la création d’un fonds spécial. Le parlement doit donner un signal clair dans les mois à venir.

La Suisse, neutre, exigüe et entourée de pays amis, doit se concentrer sur les véritables besoins: une police de l’air qui effectue des tâches civiles (accompagnement d’aéronefs, interventions lors de violation des règles de l’espace aérien), dotée de douze avions au maximum, ce qui est amplement suffisant pour garantir la sécurité de l’espace aérien, et non les 30 à 50 avions, couplés à un système de défense sol-air, qui sont envisagés. De plus, comme l’affirme le rapport du groupe d’accompagnement (option 4), les F/A-18 pourront être prolongés une nouvelle fois au-delà de 2030. Il n’y a donc aucune nécessité de se précipiter dans l’achat de nouveaux avions sans définition des menaces auxquelles ils doivent répondre.

Les Verts défendront le principe d’une police de l’air, à 12 avions, dans le cadre de la prolongation des F/A-18, et s’opposeront aux crédits d’étude pour l’achat de nouveaux avions (programme d’armement 2017).