En une semaine, le Conseiller fédéral Cassis va-t-il réussir à saboter non seulement l’acceptation des bilatérales en la Suisse, mais également la tradition des bons offices de notre pays en autorisant l’exportation d’armes dans les pays en guerre ? Le Conseil fédéral dans son ensemble doit y mettre le holà.
Lisa Mazzone, conseillère nationale GE

Lors d’un entretien à la radio alémanique, notre ministre des affaires étrangères, Ignazio Cassis, a remis en question hier un pan des mesures d’accompagnement afin de pouvoir conclure l’accord-cadre controversé avec l’UE. Aujourd’hui, on apprend que le Conseil fédéral pourrait demain, grâce à la voix décisive du conseiller fédéral Cassis, battre en brèche l’interdiction d’exporter des armes, en l’autorisant désormais dans les pays en guerre. Les Verts dénoncent avec la plus grande vigueur cette mauvaise voie, non seulement pour des raisons humanitaires mais au nom de la neutralité de la Suisse et du respect de la loi suisse. Le prédécesseur de Cassis, PLR comme lui, Didier Burkhalter, a toujours refusé d’enfreindre la loi en se mettant à genou devant l’industrie de l’armement. Il savait : les bons offices de la Suisse neutre sont importants, précieux et uniques. Ils ne doivent pas être sabotés par des livraisons d’arme dans des parties aux conflits.