Stocks de munitions excessifs et bombes pour les 30 F/A-18 pour combattre des cibles terrestres: les militaro-nostalgiques dépensent sans compter en divaguant sur des menaces d’un autre temps.
Lisa Mazzone, conseillère nationale GE

Les Verts renverront à l’expéditeur le message sur l’armée 2017 et son programme d’armement visant la prolongation d’une flotte aérienne disproportionnée, sans regard avec les besoins réels. Une police aérienne composée d’un maximum de 12 avions est amplement suffisante pour garantir la sécurité de l’espace aérien.

Ils rejettent également des achats de munitions totalement excessifs, prévus dans ce message par opportunité de dépense et non par besoin, ainsi que l’acquisition d’une puissance de bombardement pour les F/A-18, alors que la Suisse n’a plus de capacité air-sol depuis 1994 comme bien d’autres pays européens. Le DDPS nage en plein délire en s’armant pour des menaces d’un autre temps, avec une puissance inadaptée aux particularités de la Suisse, un pays dense entouré de pays amis.

Les Verts refuseront également de dépenser des millions de francs pour étudier l’achat de nouveaux avions de combat ainsi que pour prolonger l’ensemble de la flotte de F/A-18. Trois ans après le rejet par le peuple de l’achat des Gripen, la stratégie doit être adaptée et la force aérienne doit se limiter à une police de l’air. Les Verts défendront le droit des votants à décider de cette dépense, sur la base d’un projet concret et quantifié, par la création d’un fonds spécial.
 
Plutôt que de dépenser des milliards dans de nouveaux avions de combat, l’Etat devrait investir dans des projets plus pertinents pour l’avenir de notre pays (infrastructures pour l’énergie et les transports, formation, recherche) et le maintien de la sécurité (lutte civile contre les cyberattaques, prévention et intervention en cas de catastrophes, politique de la paix, lutte contre le réchauffement climatique).
 
Présence de la Suisse au Kosovo: passer du militaire au civil
Dans le cadre des débats sur la KFOR, les Verts demanderont également le renvoi du projet au Conseil fédéral: la Suisse doit se retirer de la KFOR d’ici fin 2020 et investir l’équivalent du budget de la Swisscoy dans des projets de coopération au développement au Kosovo, en particulier pour soutenir des institutions judiciaires et démocratiques, promouvoir la paix et favoriser le développement économique.