La Suisse doit assumer ses responsabilités et faire tout son possible pour soutenir les efforts internationaux pour limiter à 1,5°C la hausse des températures. Pour les VERT-E-S, l’objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre de 50% d’ici 2030 inscrit dans la loi sur le CO₂ est donc totalement insuffisant. Quant aux mesures prévues, elles ne tirent pas parti de toute la marge de manœuvre organisationnelle et technique possible.

La CEATE-E n’a donc que partiellement saisi l’occasion qui lui était donnée de formuler une loi sur le CO₂ efficace. Elle a apporté quelques améliorations à la nouvelle loi, posant ainsi les premiers jalons nécessaires pour sortir de l’impasse dans laquelle nous avait conduit la majorité bourgeoise du Conseil national en saccageant le projet du Conseil fédéral. Les VERT-E-S saluent en particulier la taxe sur les billets d’avion et le fait que le secteur financier soit désormais mentionné dans la loi, en particulier la BNS et la FINMA. Deux choses que les VERT-E-S demandent déjà depuis longtemps. Néanmoins, le Conseil des Etats doit encore largement améliorer les points suivants lors de la session d’automne :

  • L’objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre de 50% d’ici 2030, dont une part de la réduction peut être réalisée à l’étranger, est totalement insuffisant. Les émissions de CO₂ en Suisse doivent être réduites d’au moins 60% d’ici 2030. Pour rappel, la revendication des jeunes grévistes du climat est la neutralité climatique en 2030, on en est très loin.
  • En ce qui concerne les transports, c’est là que la nécessité d’agir est aujourd’hui la plus grande. Des valeurs limites plus strictes pour les émissions de CO₂ des véhicules doivent être décrétées beaucoup plus rapidement, de manière contraignante et sans la moindre exception possible.
  • Concernant les bâtiments, le rythme des rénovations doit doubler. Ce qui exige deux fois plus de moyens.
  • En outre, il ne suffit pas de simplement mentionner le secteur financier. Les investissements verts ne pourront effectivement augmenter qu’avec des objectifs de réduction des émissions de CO2 clairs pour la branche et des mesures concretes. Les VERT-E-S demandent que la place financière suisse se retire progressivement de tout investissement dans les énergies fossiles d’ici 2030.

Les élections 2019 restent les élections du climat

Les rapports récemment publiés par le GIEC sur l’objectif de 1,5 degrés et sur l’utilisation des sols montrent que nous devons agir immédiatement si nous voulons encore pouvoir prévenir autant que possible les conséquences menaçantes et irréversibles de la crise climatique. Les VERT-E-S feront tout leur possible pour que des mesures cohérentes de protection du climat soient adoptées le plus rapidement possible dans une loi sur le CO₂ efficace. C’est ce qu’ils ont décidé dans un manifeste sur la politique climatique lors de leur assemblée des délégués du 31 août. Mais pour progresser dans la protection du climat, nous avons surtout besoin de toute urgence de nouvelles majorités aux Chambres fédérales.