La loi suisse sur les armes est trop lacunaire, voire dangereuse : en Suisse, les victimes des armes à feu sont aussi nombreuses que celles de la route et les armes d’ordonnance coûtent la vie à une personne par jour. Rares sont les questions politiques qui mettent aussi bien en évidence le décalage entre la volonté des citoyens, surtout des citoyennes, et la politique fédérale ! Les mesures proposées par l’ex-conseillère fédérale Ruth Metzler, dont la création d’un registre national des armes, ont été balayées part son successeur Christoph Blocher, grand défenseur des armes à feu.

Un registre national des armes et le dépôt des armes d’ordonnance à l’arsenal (voir aussi motion Lang 06.3197) sont deux revendications centrales du Parti écologiste. Nous demandons en outre un permis d’acquisition pour les armes de chasse et de sport ainsi que pour les armes factices, qui, selon le Conseil fédéral, sont utilisées toujours plus fréquemment à des fins criminelles. Nous nous opposons aussi à la proposition de la majorité qui édulcore le projet du Conseil fédéral en faveur des marchands d’armes.

Si le Conseil national décide demain que les armes d’ordonnance ont toujours leur place dans les ménages, les Verts recourront à l’initiative du canton en intervenant au sein des parlements. Le mois passé, le Grand conseil vaudois a accepté une intervention dans ce sens de la députée écologiste Anne Weill-Lévy. Les Verts participent également aux préparatifs d’une initiative populaire fédérale, soutenue par une large alliance, pour la suppression du droit d’avoir des armes.