Refuser l’instauration d’une surveillance indépendante du marché des matières premières revient à nier la responsabilité de la Suisse dans la lutte contre la corruption et le blanchiment d’argent.
Nicolas Walder, conseiller national GE

La commission des affaires juridiques du Conseil national refuse de donner suite à l’initiative parlementaire des VERT-E-S demandant la création d’une autorité de surveillance indépendante dans le secteur des matières premières. Une décision incompréhensible qui renforce la mauvaise image de la Suisse : opaque et complaisante. 

Le négoce des matières premières est régulièrement entaché par des scandales de violation des droits humains et de la protection de l’environnement, ainsi que par des accusations de corruption et de blanchiment d’argent. En Suisse, ce secteur n’est pratiquement pas réglementé ce qui péjore la réputation de notre pays. De plus, dans le contexte de la guerre en Ukraine, ce manque de transparence rend difficile l’application des sanctions.   

Les VERT-E-S réclament depuis dix ans l’introduction d’une surveillance du marché des matières premières. Il est grand temps de rendre ce négoce plus transparent! En effet, on estime que 80% du commerce des matières premières russes – et donc de ses recettes qui alimentent le trésor de guerre de Poutine – passent par la Suisse.   

Les VERT-E-S appellent le Conseil national à ne pas suivre sa commission. Il est nécessaire de donner un signal clair contre la corruption et le blanchiment d’argent